Mon enfant a du mal à se concentrer : comment les approches corporelles peuvent l’aider ?

Mon enfant a du mal à se concentrer : comment les approches corporelles peuvent l’aider ?
Difficultés à rester attentif, agitation en classe, oublis fréquents, devoirs laborieux… La concentration peut vite devenir un vrai défi pour certains enfants, à l’école comme à la maison.
Et en tant que parent, on se retrouve souvent démuni : "Est-ce un manque de volonté ? De maturité ? Faut-il plus cadrer ? Être plus souple ?"
Et si, au lieu de chercher uniquement à "corriger" le comportement, on s'intéressait à ce que le corps a à nous dire ?
Dans cet article, je vous propose de découvrir des approches corporelles douces et ludiques, comme la kinésiologie ou le travail sur les réflexes archaïques, pour accompagner autrement votre enfant vers un mieux-être dans ses apprentissages.
La concentration, ce n’est pas que dans la tête

La concentration ne dépend pas uniquement de la volonté ou de l’intelligence. Elle implique de nombreuses fonctions : attention, mémoire, gestion émotionnelle, ancrage corporel, perception de l’espace, coordination des mouvements, capacité à filtrer les stimuli…
Avant de chercher des solutions, il est important de rappeler que les troubles de la concentration ou de l’attention peuvent avoir de multiples origines : surcharge mentale, stress, manque de sommeil, environnement bruyant ou trop stimulant, difficultés émotionnelles ou encore immaturité neurologique.

Chez certains enfants, ce sont des causes passagères. Pour d’autres, cela s’inscrit dans un schéma plus durable, parfois lié à des réflexes non intégrés, à une mauvaise gestion des émotions ou à un décalage entre leur rythme et les attentes scolaires. C’est là que les approches corporelles peuvent intervenir avec douceur et efficacité.
Il est donc essentiel d’adopter une vision globale, qui considère l’enfant dans toutes ses dimensions : cognitive, émotionnelle et corporelle.
La kinésiologie : écouter le corps pour libérer les blocages
La kinésiologie est une approche qui repose sur l’idée que le corps garde en mémoire ce que nous vivons. Grâce au test musculaire, le praticien interroge le corps pour identifier les déséquilibres qui peuvent perturber l’apprentissage ou la concentration : stress, croyances limitantes, tensions émotionnelles, surcharge cognitive…
Chez l’enfant, une séance de kinésiologie se déroule de manière ludique, dans un cadre bienveillant. On peut utiliser des mouvements, des jeux de coordination, des exercices de respiration ou encore des visualisations pour aider à relâcher les tensions et favoriser un meilleur équilibre corps-esprit.
L’objectif ? Permettre à l’enfant de retrouver plus de calme intérieur, de confiance et de disponibilité mentale, afin de mieux mobiliser ses ressources pour apprendre.


Le rôle des réflexes archaïques
Les réflexes archaïques sont des mouvements involontaires présents dès la vie intra-utérine. Ils jouent un rôle essentiel dans le développement du cerveau et de la motricité. Normalement, ces réflexes s’intègrent au fil du temps. Mais chez certains enfants, il arrive qu’ils restent actifs, perturbant l’équilibre postural, la coordination ou l’attention.
Un exemple ? Le réflexe de Moro (le fameux "réflexe de sursaut"). S’il est encore actif, l’enfant peut réagir de manière exagérée aux bruits, à la lumière ou à tout changement dans son environnement, ce qui gêne sa capacité à se poser et à se concentrer.
En séance, nous pouvons repérer ces réflexes encore présents et proposer des mouvements doux, rythmés et répétitifs afin de permettre de soutenir le développement neuro-moteur de l’enfant et renforcer les fondations de ses apprentissages.

Une approche globale et bienveillante

Loin des étiquettes ou des injonctions, l’accompagnement que je propose vise à redonner une place au corps dans les apprentissages. Il ne s’agit pas de remplacer une prise en charge médicale ou scolaire, mais de proposer une aide complémentaire, respectueuse du rythme de chaque enfant.
En reconnectant les enfants à leur corps, en apaisant leur système nerveux, en restaurant leur confiance, on leur donne de nouvelles clés pour avancer avec plus de sérénité dans leur quotidien.
Et les parents dans tout ça ?
Vous avez un rôle précieux ! Vous êtes présents en séance (selon l’âge), vous observez les mouvements, vous échangez avec votre enfant… et vous repartez souvent avec quelques exercices simples à refaire à la maison.
Les séances vous permettent aussi de voir votre enfant sous un nouvel angle, au-delà des symptômes ou des "difficultés scolaires". C’est souvent un soulagement de comprendre que non, ce n’est pas un manque de volonté. Et qu’il existe des solutions douces pour l’accompagner autrement.

Des outils corporels concrets, ludiques et accessibles
Que ce soit en séance individuelle ou lors d’ateliers collectifs, les enfants découvrent des outils simples, amusants et faciles à reproduire à la maison ou en classe. Il peut s’agir de :
- mouvements croisés (issus du Brain Gym),
- jeux d’équilibre ou de coordination,
- exercices de recentrage,
- routines corporelles pour préparer les devoirs,
- respirations pour apaiser l’agitation mentale.
Ces pratiques, même très courtes mais à répéter régulièrement, permettent de réactiver certaines connexions neurologiques, d’aider l’enfant à se poser, à se sentir plus aligné et donc plus concentré.

En résumé
Les approches corporelles constituent un soutien global, respectueux et efficace pour aider les enfants à mieux se concentrer. En agissant sur le corps, les émotions et le système nerveux, elle permet de lever les blocages en profondeur, tout en apportant des outils concrets et ludiques pour progresser au quotidien.
Votre enfant a du mal à se concentrer ?
Et si on allait voir du côté du corps… pour libérer la tête ?